top of page
AOO-essence.jpg

Sélectionner les essences pour assurer de la diversité.

L'une des étapes indispensables consiste à identifier les essences autochtones à partir de l’étude de la végétation potentielle de la zone de reforestation.

Cependant et pour entrer dans le vif du sujet, qu'appelle-t-on essence autochtone ?

Une essence, comme le ginko, présente depuis des dizaines d'années sur notre territoire, peut-elle être considérée comme "locale" ? 

En tenant compte du paramètre réchauffement climatique, n'est-il pas plus prudent d'introduire des essences "exotiques" qui sauront résister aux période de sécheresse ? 

En étudiant de plus prés les autres dynamiques françaises ou européennes, on s'aperçoit que plusieurs essences sont récurrentes sur toutes les plantations. Chênes, châtaigner, érable, bouleau, frêne, hêtre, noisetier, houx, bourdaine, alisier, ... ils sont tous intégrés au listing de plantation . 

La notion de localité s'applique plus à l'idée que les essences sélectionnées ont été récoltées et plantées localement. Vous pourrez constater autour de vous que beaucoup d'arbres proviennent de partout dans le monde et se sentent relativement à l'aise sur leur terre d'accueil. Il ne faut cependant pas négliger cette notion de localisme : les arbres communs d'un territoire seront tout de même les plus adaptés pour un Arboretoom.

Simple et compliqué à la fois. Tout va dépendre essentiellement du caractère du bosquet à créer.

Il faut avant toute chose savoir quel type d'environnement arboré est envisagé :

DOnc, comment faire une sélection ?

Un bosquet nourricier, alias forêt-jardin ? 

Nous sommes sur une thématique de résilience alimentaire; les essences sélectionnées iront dans ce sens tout en essayant d'éviter la toxicité de certaines baies. En effet, annoncer un bosquet "comestible" implique que tout est consommable, pour la faune, la flore comme pour l'humain. Il faut éviter les essences qui peuvent générer des troubles graves, comme le fusain par exemple.

Un bosquet refuge ?

Il est question ici de développer une espace dense et impénétrable pour l'humain et quelques uns de ses amis fidèles à 4 pattes!

Créer ce genre de bosquet implique un fait certain: la biodiversité va s'installer, se régénérer en ce lieu, sur de nombreuses années, dans la partie aérienne, à la base et sous terre. Si le but recherché est de créer un refuge, il va de soi que celui-ci ne doit pas subir trop de dérangement.

Quelques essences de protection peuvent être planté en lisère pour assurer ce rôle protecteur, comme le prunellier ou l'aubépine.

Une ripisylve ?

Un cas très particulier: il s'agît de maintenir des berges, d'assainir des zones d'eaux d'épuration, de drainer des sols, ... ce type de plantation implique d'intégrer des essences qui apprécient d'avoir les racines dans l'eau. Dans les Pyrénées-atlantiques, nous avons quelques cas d'installations d'arbres où les concepteurs ont confondus le besoin en eau et la capacité de vivre dans l'eau. Un arbre qui a besoin de beaucoup d'eau n'appréciera pas forcement de tremper dans un milieu tout le temps humide. 

Vous l'aurez compris, la sélection peut être basée sur la grande majorité des essences communes à notre pays, mais elle changera en fonction du caractère de l'Arboretoom. 

Dans Arboretoom, nous considérons les arbres comme une palette de teintes merveilleuses, à la différence importante que nous composons avec le vivant.

En toute humilité, nous sommes tout à fait conscient qu'une partie du processus nous échappe totalement, et c'est tant mieux. L'idée principale n'est-elle pas de simplement favoriser le vivant sans chercher à tout contrôler ? 

Arboretoom-repartition.jpg

Le tableau ci-dessus affiche la composition de notre première plantation basée sur des essences offrant toutes un caractère comestible.

Cet aspect est le plus simple, sans oublier d'éviter les essences "toxiques" pour l'humain, pourtant souvent le régal de la faune. 

Nous avons sélectionné nos arbres selon d'autres critères que vous devez absolument respecter :

- une répartition par strates

- une répartition dans l'espace selon leur goût pour la lumière ou l'ombrage
- une répartition moins aléatoire pour les essences pionnières qui vont structurer le sol
- quelques essences moins typiques pour compléter la méthode d'autres subtilités en provenance de expériences de forêt-jardin, bien plus ouvert à l'implantation de plantes exotiques affichant des propriétés très bénéfiques.

Pour un peu plus de détails, aller sur la page LES ARBRES : Essences locales 

Dans tous les cas, ne pas oublier que les arbres n'ont pas besoin de nous mais que nous avons besoin d'eux. Il faut les apprendre, les comprendre, les ressentir. Connaître leurs fonctions ne permet que de développer des arguments pour justifier une sélection.

Au final, nous plantons pour le vivant. Le ressenti est plus important sans pour autant laisser faire n'importe quoi.

arboretoom-microforet-pyrenees-atlantiqu

Pour toute demande d'étude ou d'intervention sur site, contactez nous avec le formulaire en bas de page

bottom of page