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JAPON

AKIRA

MIYAWAKI

Botaniste japonais

expert en écologie végétale

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Le docteur Akira Miyawaki est un botaniste japonais expert en écologie végétale, spécialiste des graines et de l’étude de la naturalité des forêts.

Après avoir étudié dans 3 universités japonaises et en Allemagne, il a été pionnier en Asie en matière d’écologie rétrospective appliquée à la restauration des forêts. Il est un spécialiste mondialement réputé dans la restauration d’une végétation naturelle sur sols dégradés, industriels, urbains ou péri-urbains.

Considérant que les forêts sont essentielles à la survie de l’humanité, Akira Miyawaki défend depuis les années 1970 la valeur des forêts indigènes et l’urgente nécessité de les restaurer.

Après avoir observé, essentiellement au Japon, plusieurs forêts contemporaines, il a abouti au constat que les forêts générées sur des bases de principes sylvicoles ne sont pas les plus résilientes ni les mieux adaptées aux conditions écologiques et géobioclimatiques du Japon.

Se référant à la « végétation potentielle naturelle » (concept qu’il a étudié en Allemagne), il a développé, testé et affiné une méthode de génie écologique aujourd'hui connue sous le nom de « méthode Miyawaki » : cette méthode permet de restaurer des forêts indigènes à partir d’arbres natifs sur des sols sans humus, très dégradés ou déforestés.

Utilisant les théories de l’écologie et les résultats de ses expériences, il a ainsi restauré avec succès de nombreux espaces, rapidement et sur plus de 1300 sites au Japon et dans divers pays tropicaux notamment, sous la forme de nombreux types de bandes boisées, boisements ou forêts y compris en ville ou en zone industrielle ou portuaire.

Ses premiers essais de terrain ont montré que les plantations dont la composition et la structure sont les plus proches de ce qu’elles seraient en forêt en l’absence d’activités humaines poussaient rapidement et surtout faisaient preuve d’une très bonne résilience écologique.

Depuis, le Dr. Miyawaki et ses collaborateurs ou partenaires ont couvert avec succès plus de 1 300 sites des forêts multistrates de protection contre les risques, entièrement composées d’essences indigènes. La méthode a été testée avec succès dans presque tout le Japon, sur des substrats parfois difficiles (plantations destinées à atténuer les effets de tsunamis sur le littoral, ou de cyclones sur le port de Yokohama, fixation de remblais et décharges sur le littoral, d’ îles artificielles, fixation de pentes éboulées à la suite de la construction de routes, ....

CONDITIONS DE REUSSITE

La méthode Miyawaki, de reconstitution « de forêts indigènes par des arbres indigènes » produit un faciès pionnier forestier riche, dense et efficacement protecteur en 20 à 30 ans, là où la succession naturelle aurait nécessité 200 ans au Japon tempéré et 300 à 500 ans en zone tropicale. Sa réussite nécessite le respect des phases suivantes :

Étude initiale rigoureuse du site et de la végétation naturelle potentielle lui correspondant ;


Repérage et collecte localement ou à proximité et dans un contexte géoclimatique comparable d’un grand nombre de graines d’essences natives diversifiées et adaptées au contexte édaphique (sol/climat) ;


Germination en pépinière (ce qui demande une technicité adaptée pour certaines essences, qui par exemple ne germent dans la nature qu’après être passées dans le tractus digestif d’un certain animal, ou qui ont besoin de tel ou tel champignon symbiote, ou d’une phase de dormance au froid, etc.) ;


Préparation du substrat s'il est très dégradé (apport de matière organique/paillage (avec par exemple 3 à 4 kg de paille de riz par mètre carré pour remplacer la protection offerte par l'humus superficiel et le tapis de feuilles mortes)

Plantation (dans les régions où il pleut beaucoup) sur des buttes pour les espèces à racines pivot qui nécessitent un sol de surface bien drainé, les flancs de la butte et les creux pouvant être plantés avec des espèces plus ubiquistes ou à racines superficielles ou appréciant les sols engorgés ;


Plantation respectant une biodiversité initiale inspirée de celle du modèle de la forêt naturelle. Miyawaki met en œuvre et recommande des plantations inhabituellement denses, de plants très jeunes mais dont le système racinaire est déjà à maturité (avec bactéries et champignons symbiotes présents) ; par exemple des chênes de 30 cm issus de glands, et ayant grandi en pépinière durant deux ans. La densité vise à favoriser la compétition entre espèces et l'établissement de relations phytosociologiques proches de ce qu'elles seraient dans la Nature:

30 à 50 plants par mètre carré en zone tempérée,

jusqu'à 500 voire 1000 plantules par mètre carré à Bornéo;


Plantations réparties dans l’espace en cherchant à copier la manière dont les plants seraient répartis dans une clairière ou en lisière de forêt naturelle (surtout pas en alignements ni en quinconce). En cela et pour partie, il se rapproche des méthodes de type Prosilva en Europe.

 


Les résultats obtenus montrent que cette méthode, si elle est bien appliquée, produit rapidement une forêt multistrate et un sol dont la composition microbienne et en acariens est rapidement proche de celle de la forêt primaire normale. 

Article WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Akira_Miyawaki

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