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PYRENEES-ATLANTIQUES 

BEARN / PAYS BASQUE

PRINCIPES

COMMENT PROCéder ?

Une réponse au changement climatique

Qu'est-ce qu'une forêt native ?

C’est une forêt dense, naturellement performante, rapidement autonome et à haut potentiel de biodiversité.

Les essences d’arbres natives poussent de façon spontanée, sans intervention de l’homme et développent une forte capacité de résilience.

Le principe de base, tel qu'étudié et proposé par Akira Miyawaki, consiste à planter à minima sur un espace symbolique équivalent à 6 places de parking.

La suite n'est pas réellement compliquée mais demande à respecter quelques fondamentaux.

A- ​L’identification des essences autochtones et climaciques

Il faut tout d’abord identifier un minimum d’espèces autochtones et climaciques à partir de l’étude de la végétation potentielle de la zone de reforestation, et récolter les graines de ces essences en forêt au cours de la période de germination. Idéalement, cette récole se fait au plus proche de la future zone de plantation, afin de prélever des graines issues d’individus génétiquement adaptés aux conditions écologiques et géobioclimatiques de ce milieu.

B- ​La production en pépinière

Ces graines sont ensuite semées et élevées en pépinière pendant deux ans, à proximité du site de plantation. Il est recommandé également d’acclimater les jeunes plants à leur futur environnement en les y disposant pour une durée d’une semaine à un mois précédant la mise en terre.

C- ​Une action de plantation participative et écocitoyenne

La philosophie de Miyawaki veut que la plantation prenne la forme d’un festival afin d’impliquer les populations locales et les sensibiliser à l’environnement. Au cours de l’événement, les arbres sont plantés de façon très dense : 2 à 3 scions prennent racines au sein d’un même mètre carré. « Dans une forêt primaire, plus de 900 graines tombent au sol par mètre carré mais seules 3 à 5 d’entre elles auront la chance de devenir arbre. Lorsque nous recréons une forêt primitive, nous veillons à respecter ce ratio », explique Shubhendu Sharma, élève de Miyawaki et actuel premier référent mondial de cette dynamique.

Le fait de disposer les graines de façon dense et aléatoire permet de reproduire la complexité d’un milieu naturel où opèrent émulation et coopération entre les essences. Un paillage est ensuite organisé autour des arbres après leur plantation pour protéger les plants des attaques d’éventuels ravageurs (rongeurs, escargots, limaces) ou des plantes adventices (dites mauvaises herbes), de conserver l’humidité en été et de protéger du gel en hiver.

D- ​Préparation du terrain, soit décompactage, amendement, permaculture...

Des monticules de terre meuble sont créés sur la parcelle pour servir de surface dédiée à la plantation. Ils permettront de favoriser une meilleure disponibilité de la lumière, de drainer l’eau de pluie en cas de sol argileux ou au contraire de limiter les pertes en eau en cas de sol sableux. Il est ensuite recommandé de fertiliser le sol grâce à des amendements naturels, tels que des copeaux de bois pour favoriser le développement des mycorhizes et des végétaux décomposés pour y apporter des nutriments.

E- ​Un suivi nécessaire pendant 3 ans de croissance

Après plantation, un suivi est nécessaire durant 1 à 3 ans. La reprise des plants est souvent supérieure à 90% la première année. Les jeunes arbres doublent leur taille en un an, et ce tous les ans. Après 3 ans, la forêt est entièrement autonome et n’a plus besoin d’entretien. 
Une canopée fermée est atteinte en 5 ans, et des arbres adultes en 20 ans. « Les successions naturelles menant d'une friche à une forêt mature nécessitent environ 200 ans en climat tempéré. Il est possible d'obtenir des résultats équivalents en 20 ans grâce à la méthode Miyawaki », affirme Nicolas de Brabandère, biologiste et spécialiste de cette méthode. 

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